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PRESENTATION

LA TROUPE

L'AUTEUR

Retour sur les premières représentations

BILAN DE L'ANNE 2013

AVIS DE SPECTATEURS

PROCHAINES REPRESENTATIONS

 

Deux années d’efforts et de difficultés.

Une année de représentations.

Des moments de grand bonheur !

Tel est le bilan rapide de la première vie de la pièce

 

« Le Serment de l’Orane »

A la fin de l’année 2011, à la veille du cinquantenaire de notre exode, lorsque j’ai pensé que l’écriture était terminée, il m’est apparu comme une évidence, que la pièce « Le Serment de l’Orane » devait être jouée. En effet, quel aurait été l’intérêt d’une pièce de théâtre qui n’aurait pas connu La Scène ? Cette écriture, inspirée par la lecture de « Montserrat », de l’écrivain oranais Emmanuel Roblès, était destinée aux Français d’Algérie, ma communauté. Encore fallait-il que ses membres assistent aux représentations et, qu’en ces  occasions, ils  partagent avec moi  les trois grands principes qui m’ont guidé :

Ne pas oublier – Défendre la vérité – Transmettre.

Je me suis donc fixé comme second objectif, le premier ayant été l’écriture, de faire jouer la pièce pendant l’année du cinquantenaire de notre exode. Objectif atteint, puisque la « Première » a eu lieu le 16 décembre 2012, comme pour clôturer les nombreuses manifestations que l’ensemble des associations et amicales Pieds-Noirs ont organisées.

Mais pour atteindre cet objectif le chemin n’a pas été rectiligne. Heureusement, aux détours  du périple, le hasard, la chance, la main divine, ou N.D. de Santa Cruz, selon les croyances de chacun, m’ont permis de rencontrer des hommes et des femmes dont la mission semblait être de me faire gagner ce pari insensé.

Gilles Galiano appelle ça « Les rendez-vous de la vie » ! Et il a été le premier à être à l’heure au premier de ces rendez-vous. Il était indispensable d’avoir à mes côtés un metteur en scène. Gilles a été celui-là ! Le meilleur que je pouvais espérer parce que, outre ses qualités professionnelles sûres, et ses qualités humaines remarquables, il est né dans la merveilleuse ville d’Oran, en Algérie Française, comme moi. A partir de là, mon épouse Françoise, qui a pris une part  immense dans ce projet, Gilles et moi, allions pouvoir bâtir une œuvre qui, jusque là n’était qu’esquissée. Nos compétences associées, notre estime partagée et le désir intense d’atteindre l’objectif, nous ont conduits jusqu’à la satisfaction de la réussite. Je dirai sans gène, jusqu’à la satisfaction du devoir accompli, car c’est dans cet esprit que nous avons travaillé ; comme si nous avions une obligation de réussite vis-à-vis de nos amis Français d’Algérie, connus ou inconnus. De plus, nous avons bénéficié à ce moment-là des conseils techniques d’un ami Pieds-Noirs, professionnel du spectacle, Jean-Paul Ballester.

Bien entendu, un auteur et un metteur en scène  ne suffisent  pas pour produire et jouer une pièce de théâtre. Il faut une âme et un cœur à ce projet. Il faut une troupe.

Nous avons entrepris de faire, ce que l’on appelle dans le langage du  milieu théâtral : un casting. A certains moments j’aurais bien appelé ça « une galère ». Et, au bout de la démarche, souvent harassante, après des échecs décourageants, mais aussi des trouvailles extraordinaires, une troupe a enfin été constituée. En réalité, il ne s’agissait pas encore d’une troupe, mais plutôt d’un assemblage de compétences issues pour chacun des acteurs… de « rendez-vous de la vie ». Pieds-Noirs,  fils ou petit-fils de Pieds-Noirs, sympathisant,  Algérien, ou inconnu sans attache avec l’Algérie, ils sont arrivés, l’un après l’autre, chacun portant, comme dans l’auberge espagnole, une part  du savoir faire qui allait conduire au succès commun.

Et au bout du compte, quelques mois avant  la première représentation, nous avions autour de nous un groupe de comédiens, de plus en plus souriants, qui allaient former, par touches successives, une bande d’amis. Des amis qui ont pris à bras le corps notre projet pour y pénétrer et le porter avec nous.

Il fallait, pour atteindre l’objectif, maintenant partagé, concilier les profils de chacun pour que les rôles soient bien répartis et tenir compte d’emplois du temps personnels qu’il fallait rendre compatibles. Mais « Là où est la volonté, est le chemin ! » c’est ma devise !

Françoise Crescente,  Stéphanie Grima, Sandrine Laurans,  Amine Benkhelfallah, Vincent Campanelli, Patrice Faure,  Eugène Merciecca, Charles-Henri Merciecca, Jérôme Palmer  et Jean-Christophe Ségura ont été les premiers remarquables acteurs à consacrer leur temps, leur énergie, leur talent… et leur cœur à cette entreprise, sans aucun objectif financier.

Ils avaient tous décidé de réussir parce que cette réussite devait aboutir à mettre du baume au cœur de la communauté Pieds-Noirs, mais aussi pour contribuer à l’écriture d’une modeste page de l’histoire de l’Algérie.  Chacun avait sa propre raison d’apporter sa pierre à l’édifice, mais toujours avec le souci de respecter l’histoire, les faits et les témoignages, en toute sincérité et, finalement, en toute amitié. Et, ce premier groupe,  a évolué au gré des problèmes professionnels ou familiaux de chacun. Pour ces raisons, nous avons été amenés à élargir « l’équipe » pour pouvoir assurer les représentations programmées. Ainsi, nous ont rejoints : les comédiens Carole Laroutis, Jeanne Lambert, Michel Barret, et à la régie Eve Crabé puis Matthieu Landes.

Il fallait donc que tout ceci s’exprime dans des lieux appropriés. Il était, pour cela, indispensable de bénéficier de l’aide d’amis, connus ou à découvrir, qui pourraient, et qui souhaiteraient, nous aider. Et des amis, nous en avons rencontré de nombreux… des vrais et des bons ! Des gens pour qui le cœur devance toujours l’intérêt personnel ou l’ambition. Oui ! Ils existent ! Je les ai rencontrés !

 Ainsi, nous avons pu jouer le 16 décembre 2012 à l’Atelier des Arts de Marseille, avec l’aide de Monsieur Guy Teissier, député- maire du 5ème secteur, de Monsieur Jacques Visconti élu de la même mairie, de Madame Marie-Christine Aleman directrice de l’Atelier des Arts.

Nous avons joué également au Château de Fargues à Avignon-Le Pontet, le 12 avril 2013, dans une salle magnifique mise à disposition  par  Monsieur le Maire du Pontet au profit du Cercle Algérianiste du Grand Avignon. Une réussite remarquable, à tout point de vue, due à la volonté inébranlable de mes amis Jean-Pierre Risgalla et Jean-Pierre Cerruti, aidés par  les membres de leur Cercle.

Tous ont réservé à la troupe un accueil amical et chaleureux. Le succès retentissant de la pièce a été souligné par le journal « La Provence » dans son édition  locale. Les applaudissements et les félicitations recueillis par les acteurs y ont été fidèlement rapportés. L’ensemble des responsables des Cercles Algérianistes ont ainsi pu vérifier l’intérêt de cette pièce qui  porte les valeurs fondamentales de leur association. Cet écho a généré de nombreux contacts, quelques mois plus tard au congrès national, avec des présidents de Cercles qui envisagent de recevoir « Le Serment de l’Orane » en 2014.

Le 15 juin, la troupe a joué au Théâtre Mazenod, l’un des plus prestigieux de Marseille, où se sont produits les plus grands.

Nous sommes au cœeur de la Capitale de la Culture 2013, mais incognito ! Peu importe ! Ce fut encore une réussite.

Le 29 septembre, c’est  la ville de Quint-Fonsegrives qui nous accueille dans son Centre Culturel tout neuf. C’est l’Amicale des Pieds-Noirs de Quint-Fonsegrives qui organise, de façon remarquable l’accueil de la troupe et notre représentation. Le Président Marcel Lizon, homme exceptionnel, s’il en est, dont notre communauté peut être fière, a réussi l’exploit de remplir une salle immense après avoir travaillé durant des mois avec acharnement pour atteindre son objectif. Aidé par Nicole, son épouse, et par une équipe dont l’esprit et la valeur doivent être cités en exemple, par Monsieur Bernard Soléra, un maire particulièrement proche de ses administrés

et qui apporte le plus grand soin à l’accueil de ceux qui ont la chance de venir séjourner dans sa ville, vingt quatre heures, pour y apporter un peu de leur savoir et de leur cœur. Le bref séjour à Quint-Fonsegrives, restera pour la troupe, et pour « Le Serment de l’Orane » un moment exceptionnel. La Dépêche du Midi a fait sur cette représentation, un article élogieux.

Le passage, le 6 octobre, sur le site somptueux de Cassis, dans la très belle salle du Centre Culturel, à l’acoustique remarquable, a été possible grâce à la générosité spontanée de Madame le Maire Danielle Milon, qui insuffle tout naturellement à sa  ville un dynamisme entraînant. Cassis où  la troupe s’est retrouvée, sur le port, après le spectacle, pour solidifier encore ses liens amicaux.

Et l’année se termine, le 30 novembre, sur une sixième représentation, à l’Atelier des Arts où tout avait commencé un an plus tôt. Cette fois, c’est l’A.N.R.O. (Association Nationale des Rapatriés d’ Oranie), qui organise, et qui entraîne ses adhérents, avec enthousiasme, vers le spectacle.

Une nouvelle fois, la salle est pleine et le nombre de six cents spectateurs sur l’année est largement dépassé. Là encore, la capitale de la culture a ignoré notre présence. Après le spectacle, L’A.N.R.O. offre et partage  avec les comédiens un délicieux apéritif dinatoire qui sent bon les produits et les préparations de chez nous. Encore une fois, les amis se sont montrés réceptifs, solidaires et généreux. Roland et Marie-Jeanne Soler, entourés d’une équipe dynamique, qui sait partager spontanément ses meilleurs sentiments, font partie de ceux qui nous donnent envie de continuer.

Merci à tous !

Et, il me reste une place, au fond de moi, au fond du cœur, pour ces centaines de compatriotes et de leurs amis qui sont venus suivre le spectacle, pour certains d’entre eux plusieurs fois, l’applaudir et  partager, entre eux et avec les acteurs, une grande émotion. Ils sont souvent revenus accompagnés de leurs enfants et petits enfants... pour transmettre enfin leur dramatique histoire, mais aussi pour montrer où sont enfouies leurs racines.

Ils n’ont pas été avares de compliments :

« Félicitations… bravo… comme ils jouent bien, ils sont formidables ! »

Ou encore : « Comment font-ils pour se mettre dans notre peau comme ça ? ... J’ai revu passer toute ma jeunesse ! ... Au bout de quelques minutes je n’étais plus au théâtre, mais en Algérie, dans ma ville… Vous m’avez fait pleurer ! ... Nous sommes enchantés…» etc.

Et pour moi, le mot le plus beau « Merci ! ». Car s’ils me disent merci, c’est qu’ils considèrent que je leur ai apporté quelque chose. C’était bien mon objectif, notre objectif à Françoise, Gilles et tous les acteurs, pour lesquels j’éprouve la plus grande affection. Peu importe notre avenir autour du Serment de l’Orane, je sais que nous nous sommes promis amitié, amour et fidélité, par les mots ou par les regards, mais surtout par le don de soi commun et partagé.

Quand à l’avenir, il ne m’appartient presque plus. J’en suis heureux !

Le 6 juillet 2014, nous jouerons à Port-Vendres, là où venaient chaque jour accoster les bateaux en provenance d’Oran.

Début  mars, je l’espère vivement, nous jouerons  à Port Leucate, puis peut-être ensuite, compte tenu des contacts en cours, à Bordeaux, Toulouse, Nice, Toulon, Aix en Provence, Meyzieu, Ris Orangis, Poitiers, Valence (Drôme), Almeria (Espagne). Et partout où nous le pourrons si mes amis Pieds-Noirs le veulent.

A mon tour de dire MERCI !

Et, je tiens à terminer ce premier bilan, par un hommage à un grand Pieds-Noirs, à un ami, à un homme remarquable. Je salue René Andrès qui a été un président exemplaire du Collectif Aixois des Rapatriés, et qui nous a quittés alors que nous avions ensemble un grand projet de représentation pour la ville d’Aix en Provence.

Claude Nal

                                                                 Décembre 2013

Claude.nal@numericable.fr

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